mercredi 30 juin 2010

Chapitre 3 : Lycée pas lissé


Que veux tu faire quand tu seras grand ? Passionné par le sport, on a donc logiquement orienté Sébastien vers un BEP Vente Action Marchande. Ces conseillers d'orientations avaient dû omettre son deuxième vœu : Routier. Peu d'enfants souhaitaient faire ce métier, le fait d'écouter de la musique dans une cabine à longueur de journée lui plaisait énormément. L'avenir lui fera constater qu'il eut bien fait de ne pas se cantonner à ce second vœu.

La rentrée...

Bêtement seul devant un grand portail bleu. Sébastien patientait l'ouverture des portes de son nouveau lycée. Par politesse il ne pouvait refuser d'embrasser sa mère, au volant d'un Nevada break et lui souhaitant un bon courage.
La chance qu'il avait a ce moment résidait en son absence totale de compagnie dans l'entourage. Nous savons tous comme il est difficile de s'afficher avec sa mère à l'âge de la pure adolescence.

Premiers pas...

Le quart d'heure d'observation, assez fréquent au football, s'était plutôt allongé en cette première année de BEP. Retombé dans ses travers de solitaire acharné, Sébastien gambadait de groupe en groupe à la manière dune abeille butinant de pétales en pétales.
Les clans se forment, Sébastien ne trouvant toujours pas le sien, il se demanda si cela ferait comme en prison où tu dois d'emblée trouvée ton gang, sous peine de Durs, Longs moments circoncis sous la douche. Il butinait entre le petit noir des sales quartiers, les mecs qui débattent du dernier V6B12 en RHZ, les belles filles convoitées et les drogués.

Lors d'un cours de dessin, il s'est retrouvé aux cotés de trois mecs, sommes toutes assez banals, si ce n'est qu'il y avait un semi maghrébin. Curieusement et du jour au lendemain, il s'était mis à s'attaquer aux terroristes ainsi qu'aux counter dans des salles de jeux vidéos en réseau. Lorsque certains se vidaient les poches à acheter des cigarettes, Sébastien et ses nouveaux potes préféraient une heure de jeu, ce qui permettait de passer les pauses déjeuner rapidement !
Cette passion passa... Vint le rap, l'écriture et... Le style !! Ne dérogeant pas à sa règle, il continua d'enfiler ses nombreux joggings allant jusqu'à haïr les jeans.

1, 2 .. Check ça ..

Un style quasi unique dans une ville de province assez regardante des accoutrements de chacun.
Nous pouvions nous demander si Sébastien ne cherchait pas le camouflage à travers tous ces du-rag, casquettes, bandanas, chaînes... Et tout cela en même temps. Si tel était son objectif, le résultat n'eut véritablement pas l'effet escompté.
Là où Sébastien enfilait quotidiennement les mêmes pulls verts ou gris en école primaire. Une demi décennie plus tard lui fît préférer le streetwear XxXxxXL. Ses premiers jeans furent de taille 56, chiffre correspondant au nombre de personnes qu'on pouvait y rajouter en supplément.

A sa grande surprise, Sébastien devenait fort en classe ! Il était l'un des premiers et se réjouissait désormais de faire signer ses bulletins de notes. Les mois défilaient et sa progression avec. Grande fût sa désillusion lorsqu'il comprît qu'un BEP était loin d'être un diplôme difficile à obtenir.

La musique

Durant ces années pré pubères, Sébastien commençait à délaisser la solitude. En effet, de nombreux baladeurs MP3 se succédaient au titre de meilleur ami d'un boutonneux de quinze piges.
En écoute, déjà des bandes originales, celle de Mortal Kombat par exemple et une quantité grandissante de rap.
Si importante que Sébastien se mît à chanter, du moins à exprimer ses textes à un micro. Ce dernier était souvent vexé de subir tant de crachas.
Les mois défilèrent, les textes, des heures de morceaux compilés... La lumière de la gloire l'éclairait presque jusqu'à deux scènes avec son compère.

Avis Favorable

Reçu avec mention assez bien, Sébastien se voulait serein, même après lecture de son nom sur la liste. En vérité, il exaltait mais, beaucoup trop fier, il préférait renvoyer l'image d'une personne non surprise de son sort. Pourtant ce détail aura son importance dans sa carrière. Cette mention lui a permit d'être accepté au rang d'étudiant supérieur ! ...

A suivre

mercredi 9 juin 2010

L'identité nationale

Eric BESSON, Ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire a ouvert lundi 2 novembre 2009 un grand débat sur l’identité nationale.
Outre ce que je pense dudit débat, je m'offre ici un nouveau coup de gueule à propos de la forme plus que du fond parce qu'après tout, ce qui nous intéresse c'est la forme pas le fion ==> parenthèse comique pour commencer.

Je comprends mal la manière de procéder, celle qui consiste à lancer un débat. Notre cher gouvernement désire donc que l'on parle de ce sujet pendant nos pauses café(s) ? Ou, doit-on en discuter avec des inconnus dans le train ?


"Bonjour Monsieur, vous tombez bien, je cherchais un noir pour débattre . Alors, vous sentez vous français ? En tous cas, vous sentez pas français, renifla le débatteur en herbe"




Bon, j'avoue être le plus grand haineux des conversations de pauses. La météo l'emporte souvent par KnockOut. Mais, le commérage résiste de temps en temps lorsque les complaintes type "on s'fait vraiment chier dans cette boîte" n'est pas là pour apporter son grain de sel.
Les discussions de Martine et René ne m'intéressent aucunement, certes, mais laissons les parler d'oiseaux s'ils le souhaitent.

En somme, le fait d'inciter au débat me gêne particulièrement. Hé Nico, figure toi d'une que j'ai plus de conversations que toi, et de deux, que je ne parle pas pour rien dire.
Parce que, penser que ce débat est utile, c'est déjà imaginer que les gens en parleront, c'est ensuite croire qu'il y'a un problème. Bon, cette dernière phrase fait un peu gauchiste mais... que voulez-vous ? Ne dit-on pas qu'il faut se branler avec la gauche pour que l'effet soit décuplé ?


En attendant mieux, tu peux toujours visiter et/ou rejoindre mon groupe Facebook à ce sujet


lundi 7 juin 2010

Le temps m'angoisse

  1. Tout d'abord, si vous pensiez que le temps qui m'angoisse est celui présenté par Catherine Laborde, commencez par vous fourrer le doigt dans la rétine ; déjà parce que j'ai pas peur des orages et mon frère fait du karaté alors hein...
  2. Le temps est mon ennemi et comme à chaque bon ennemi, je me permets de l'analyser. Pour sûr, je me déteste lorsque je cours pour prendre le train de 18 alors qu'un autre passe a 33. Pourtant je le fais .. Et souvent ! Celui de 33 est tout aussi joli que celui de 18. Il bénéficie sûrement des mêmes attributs technologiques lui permettant d'arriver chez moi en huit minutes. Le chauffeur, lui, est peut être plus moche mais qu'importe puisque je ne le voit pas. Pourquoi m'arrive t-il très régulièrement de bousculer une "granny" (pas la pomme) pour pénétrer ce train et d'avoir des regrets pour elle qu'une fois confortablement installé sur mon strapontin ? D'autant qu'après ces courses infernales , la sueur est inévitable . Je me demande justement si les passagers du 18 n'espèreraient pas que je renonce à ces sprints. Par ailleurs, je suis forcément très essoufflé et ce souffle est généralement plus proche de 18 tartes aux poils enfilées que de 33 sprays lavande reniflées. Ceci étant dit je ne doute plus de l'animosité des passagers du 18 envers mon haleine ou/et mes aisselles.
  3. Hier encore je faisais du foot avec les frangins dans mon jardin. Je pissais du haut de mes escaliers m'esclaffant au nez et a la barbe du paternel pas très zen. J'essuyais ma morve sur mes vêtements ... Avais-je une montre ? Oui ! une Kazio ! Mais je me fichais bien de cette épée au-dessus de mon crane qui n'a de cesse de clamer : "Empresse toi ou j'te pique !". J'étais même plutôt du genre à rester de longues heures allongé sur mon lit à jouer à une légende de jeu vidéo : Guy Roux Manager 1999.
  4. Je me passionne pour les personnes (sur) vivants dans des milliers d'hectares de déserts devant marcher trois jours pour aller du point A au point B. Je suis d'autant plus subjugué que le point b est complètement naze. J'y étais encore hier. Ils seront déçus. Parce que le temps est étranger à ces gens, je les admire. Étant très impressionnable je souhaite leur ressembler mais ne me demande pas d'aller au bureau en optant pour la marche à pieds. Je me verrais contraint de décliner cette invitation.