mercredi 25 mai 2011

Tree of life - Terrence Malick


Longtemps attendu, ce film au casting holywoodien sonne l’arrivée d’un genre nouveau. Un style tellement neuf qu’il en oublie les cinéphiles bas de gamme, ceux qui ne demandent rien de plus qu’un divertissement de 90 à 120 minutes.

« Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu'au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire... »

Bon, ça c’est pour la petite histoire façon Allocine. Mais en vérité je vous le dis, Terrence Malick n’a souhaité qu’hypnotiser les spectateurs pour aboutir à 2h18 de pur calvaire. Son procédé est simple. Conscient de l’engouement entraîné par « Home » ou par des bouquins achetés chez Nature & Découvertes, il décide de mettre un point d’honneur à rendre son film chouette en y ajoutant beaucoup de choses abstraites.

Pour donner une idée à ceux qui ne se seraient pas encore décidés à se bouger, ce film m’a fait penser à « Enter The Void » de Gaspar Noë : une sorte de Spirograph cinématographique, la vision d’un kaléidoscope bourré ou cinq entrées gratuites au palais des glaces sous CC…

Nous entrons dans une vraie histoire qu’à partir d’une heure de film, ce qui est très pesant ! J’entends par « vraie histoire » des petits bonhommes qui se parlent autour d’une histoire qui se tient un poil. Pour pouvoir atteindre ces soixante minutes, je vous conseille de vous munir de flash William Peel, et pas que, puisque pour suivre ce véritable délire de réalisateur, il est bon, voire conseillé, d’effectuer des petites siestes de 5 à 10 minutes tous les quarts d’heure.

Vous aimez Ushuaia ? Vous aimerez Tree of life.

En somme, lorsque les coups de compas crèvent l’écran, cette purge oscille entre comédie musicale et roman photo traitant du développement durable et du cosmos.

Le clou arrive à mi-parcours lorsque tout le monde croit, non pas s’être trompé de salle, parce que cela arrive bien avant la moitié, mais bien si le projectionniste ne s’est pas planté en changeant de bande. En effet, des dinosaures apparaissent ! Jurassic Park 5, me direz-vous… Nenni, toujours Terrence Malick et son calumet de la paix.

Que le réalisateur se place en originalo-atypiquo-pastrèsbanal, soit, mais qu’il prenne en otage ceux qui ont payés 10 € pour aller voir son film, je dis non. Enfin j’aimerais dire à la mère de ce mystérieux réalisateur tout le mal que je pense de l’avoir abonner à Science & Vie si tôt…

Oh et puis, le feu ! Certes c’est beau, mais admirer des flammes pendant 20 minutes, ça monte au crâne !


Allez, allez, critiques à Cannes…

Au moment où j’ai écris mes premières notes, j’avais prédis à mes camarades cinéphiles que ce navet serait placé en tête de série des votes. Cela n’a pas loupé ! Il en a même reçu la Palme d’Or.

Selon moi, ces critiques de cinosh qui se trimballent au Festival de Cannes placent Tree of life comme un chef d’œuvre dans le seul et unique but de montrer le septième art comme un mouvement inaccessible. « Toi, petit quidam n’a rien compris ? C’est tout à fait normal, cette œuvre ne t’était pas destinée. Owh non tu n’es pas assez aguerrie».

Entre le réalisateur qui a certainement créée ce film pour plaire à une soit disant élite cinématographique et les analystes de cinéma qui se prennent pour des dieux, je ne sais plus où donner de la tête. Comprenez bien une chose : dire qu’on a adoré ce film revient à se donner du crédit.Cette année encore, le festival de Cannes a récompensé un film que je n’ai pas compris.


Du pain bénit

Que dire des prestations de nos amis les stars ? Que s’ils n’étaient pas à l’affiche, nous, les spectateurs aurions vu plus souvent la lumière du jour provenant de la porte de sortie.

Mais très sincèrement, ce projet est du pain bénit pour des acteurs de cette trempe ! Un script aussi long que pour un film porno et une présence de dix minutes pour Sean Penn. J’espère que le cachet s’est fait au prorata du temps de tournage. Dans le cas contraire, notre ami va faire accepter davantage de rôles de ce type.
Pour terminer sur une note positive, j’ajoute au bénéfice de Môssieu Malick que c’est réussi puisque joli, bien filmé et que cela a pu être touchant. Merci pour ceux que cela a touché.

Ma note : 0,5/5

Mention spéciale à la marque Levis qui a dû casquer en placement de produit.

mardi 26 avril 2011

Ces étudiants qui ne répondent plus aux commandes




A l’heure où réussir sa vie provient forcément du résultat d’une longue série d’études post 1er cycle, on n’a pourtant jamais trouvé autant d’étudiants indécis au sujet de leurs avenirs.

Qui plus est, il n’apparaît pas aisé de poursuivre sa scolarisation après l’obtention de tel ou tel diplôme. Primo, une question de coût. Comptez en moyenne 7000 € l’année pour une école de management moyennement reconnue par X ou Y Ministère. Ensuite, question de tri. Le lobby des Grandes écoles veut nous faire croire qu’accéder ne serait-ce qu’à leurs concours d’entrée est déjà une performance, qu’être pris est un Erratum administratif et que poursuivre ses études chez eux est un chemin de croix. Enfin, et pour la plupart des étudiants, question de motivation. La vie estudiantine n’est pas très lucrative. Il est évident que les soirées où l’on passe plus de temps à compter son argent qu’à s’amuser, ça lasse. Beaucoup de jeunes puceaux rêvent de dépasser le 20m², et peuvent donc être amenés à couper les ponts prématurément avec les CDI, les emplois du temps scolaires, les pions et autres devoirs.

En somme, beaucoup intègrent ce type d’établissement espérant simplement assurer un salaire minimum décemment intéressant. Assurer. N’est-ce pas trop craintif comme mot ? Emprunter le chemin du business management, c’est aussi, à terme, se risquer à l’adopter en écoutant le venin du corps professoral, aussi professionnel soit-il.

Il y a deux types d’élèves qui fréquentent ces écoles. Le premier est celui des stéréotypes. Non, lui n’est pas à compter le moindre euro pour survivre à la fin du mois. Les seuls pièces qui sortent de son porte-monnaie sont celles qui vont directement dans le distributeur à cafés. Pour le reste, papa paie et pis c’est tout. C’est d’ailleurs lui qui s’est chargé des frais d’inscription qu’il aura réglé d’une traite afin de bénéficier de la réduction d’un petit pourcent. Un Nota Bene qui rappelle à chacun qu’une école de commerce est une entreprise avant d’être un endroit d’apprentissage et de scolarité.

Le deuxième type d’étudiants est celui qui m’intéresse davantage. Il s’agît de ce quidam qui s’efforce à trouver une entreprise pour l’accueillir, non pas que ça lui plaise mais ça l’exonérerait des frais, qui contrairement à son voisin, sont accessibles que par un seul moyen : l’emprunt bancaire. Justement, à chaque début d’année a lieu une espèce de forum où nos banques les plus chères proposent les meilleurs des meilleurs emprunts à bête de taux pour toi, le djeun’s ! Un prêt pour étudier en toute sérénité !

Une fois passé tous ces obstacles, il reste à franchir le plus grand de tous les murs : trouver un projet professionnel. L’étudiant est obligé de dire à chaque intervenant que son projet est clair et précis, il n’en a en réalité aucune idée. Finalement, il ne se sent pas à sa place au sein de cette école qui, prône le costume cravate, le pas franc-parler et la « gestion budgétaire des finances comptablement diagnostiquées ». Il a certes de la chance d’avoir trouvé une entreprise qui va gentiment lui économiser des milliers d’euros, mais la peur se lit sur son visage : il n’a pas envie de répéter ces réunions de service où il ne participe que de manière fantomatique. Payer le pressing juste pour faire de la figuration commence à être pesant dans la vie de ce jeune étudiant.

En résumé, il apprend qu’il se doit de tirer profit de cet établissement, entreprendre. Il n’a aucune vision sur son avenir, ne sait pas ce qu’il compte en faire. Il sait juste qu’il souhaite être peinard donc indépendant, ou l’inverse.

En conclusion, ces écoles veulent se targuer de l’image et du sérieux de l’entreprise. C’est tout à votre honneur mais chargez vous également de motiver vos candidats et de juger en amont de leurs inscriptions, de leur crédibilité. Moi ça a foiré.

mercredi 13 avril 2011

Les soldes et l'inflation



Nous sommes le dernier mercredi du mois de juin.
Pour certains, ce jour rime avec la fin d’une très longue gueule de bois. Fête de la musique et programmation de différents « festoshs ».
Pour d’autres puceaux, il s’agît de la fin des épreuves du Bac. C’est donc LE moment idéal pour s’organiser des petites sauteries, des vacances…

Steve, lui, s’en contrefiche des banales histoires de diplômes, d’épreuves, de gueule ou même de bois. Pour Steve, c’est le grand jour. Le début des soldes d’été.
Malheureusement pour certains, heureusement pour lui.
Nous sommes en l’année 2032, période économiquement difficile puisque le gouvernement a enregistré un taux d’inflation record atteignant des sommets. Taux qui augmente chaque année de 10%.

Quelle aubaine pour ce « StiSti », comme l’appelle ses amis ! La fréquentation des magasins va fortement diminuer. Il pourra flâner dans les rayons sans que les femmes d’ouvriers s’arrachent des mains les pantalons soldés jusqu’à moins 70%. Quel calvaire, que de se frotter à ce type d’individus, qui ferait n’importe quoi pour avoir ne serait-ce qu’un dixième de tes ressources financières. « Jaloux ! » s’écrit t-il.

Il est 10H du matin. Nul besoin de s’empresser pour Steve. Même si les magasins ouvrent plus tôt en raison de l’évènement, les prix affichés précédemment dans les brochures sont horriblement haut. Ils freinent donc la quasi-totalité de la population qui préfère encore hypothéquer leurs actifs pour manger du jambon.
Là où, vingt ans auparavant, les familles misaient sur ces promotions pour se procurer des vêtements, des meubles pour le reste de l’année, il est aujourd’hui préférer d’aller se munir de pardessus ou couvre-chefs en braquant des containers « La Croix Rouge ».

L’heure est venue pour Steve de sortir. C’est déjà une mission qu’il redoute. Il a pour habitude d’attraper des plaques rouges sur le visage dès lors qu’un miséreux, seulement rémunéré à hauteur de 1381 €net/ mois se trouve dans un périmètre de dix mètres à la ronde.
Alors, c’est vêtu d’une cagoule comme on en fait plus, qu’il arpente les rues accédants aux Grands Magasins. Une chance : Il habite à deux pâtés de maison. Il a donc logiquement décidé de laisser sa Corvette au garage.
Son objectif est clair, profiter de son jour de congé pour faire des « bonnes affaires ».
Les rues sont curieusement désertes pour un premier jour de soldes. Pas si curieux si l’on en croît l’aberrante hausse des prix. Qu’importe ! Cela fera moins de plaques rouges sur le visage cagoulé de Steve.
Les pigeons, anciennement réputés pour être énervants, têtus, collants, se sont eux aussi adaptés à la vie de luxe imposée par les industriels. Fini les gros pigeons hagards, qui bavent et qui te foncent dessus comme s’ils ne t’avaient pas vu. C’est dorénavant avec une robe dorée que ces derniers déambulent les rues. Ils sont devenus éduqués et ne réclament pas la moindre miette de pain. Au même titre que les mendiants dans la rue, ils ont compris qu’ils feraient davantage de recettes en proposant une création artistique plutôt qu’en pleurnichant.

La devanture du Grand Magasin est belle. « Ils ont fait les choses en grand cette année » se réjouit Steve. Le pakistanais qui ouvrait la porte pour accueillir les clients a disparu. Il a été licencié. Ils appellent cela la substitution du capital au travail. Aujourd’hui, les portes s’ouvrent à votre passage en vous souhaitant la bienvenue, suivie de votre prénom, lui-même reconnu par la carte SIM présente dans votre « ultrasmartphone ».

Steve fait son entrée, il s’offusque des pannes récurrentes de la mécanique des escalators. Continuer à pied ? Il s’y refuse. Le responsable du conseil de surveillance de ce grand magasin n’a plus le budget pour assurer la maintenance de ces appareils. Celui-ci est entièrement consacré à la décoration de l’enseigne et à la communication.
Après vingt bonnes minutes à errer dans le hall, Steve se résigne à monter les marches une par une. Afin de se faciliter la tâche, il imagine un tapis rouge sur cet escalier et des flashs incessants autour de lui.

Premier étage, prêt-à-porter homme, le niveau suscitant le plus d’intêret chez Steve. Toujours protégé de sa cagoule, il se met à la recherche de chandails, d’anoraks ou autres gilets. Super !!! Chouette pull orange en cachemire à seulement 2999,99 € après réductions. Notre ami Stisti préférerait mourir plutôt que de louper une telle affaire. Il mît donc ce cachemire dans son panier.
Pendant ces deux dernières décennies, nombreuses sont les personnes qui se sont allégrement enrichies jusqu’à pouvoir assigner des grouillots pour faire leurs courses. Steve, lui n’en est pas là, ses ressources lui permettent de vivre pleinement sans avoir à subir la honte de se nourrir aux Restos du cœur, de s’habiller chez Gemo et de se déplacer en tandem.
Alors il a un panier, qui s’est donc alourdit d’un pull.
Vivre en comptant le moindre euro provoque de larges suées. Physiquement, les effets de cette crise sont grandissants, la vente de shorts et bermudas s’est donc considérablement développée. Steve se dirige alors vers ce rayon pour « s’habiller pour l’hiver ».
Trois pantacourts se chargent d’entasser le panier. L’affiche « 3 POUR 2 » a eu l’effet escompté. Seulement 2259,50 € pour du 100 % coton, ce serait moche de s’en priver.

Il faut passer à la caisse. Pour Steve, ce n’est pas le moment le plus difficile comme peuvent le prétendre les pauvres. Il s’agît juste d’une étape à respecter pour ne pas transformer son shopping en délit.

En sortant du magasin, Steve aperçoit un ancien camarade de classe accompagné de sa guitare. Débraillé, presque nu, il propose un concert et/ou fait la manche. Sans rancune ni regret, cet artiste a encore été ignoré par un passant, mais pas n’importe lequel, son meilleur ami de collège.

L’heure est venue pour Steve de rebrousser chemin. Les caméras de TF1 l’attendent de pieds fermes à son domicile pour réaliser une nouvelle émission de Confessions Intimes. Attention toutefois à ne pas omettre d’acheter une baguette de pain sur son retour. Une liasse de billets bleus suffira à se procurer ce petit plaisir du quotidien.

vendredi 18 février 2011

Last Night - Massy Tadjedin

Une histoire malheureusement banale d’un couple de jeunes mariés qui se met à douter sur son ménage. Keira Knightley et Sam Worthington jouent les tourtereaux et Eva Mendes et Guillaume Canet jouent les parasites.

Pour commencer, l’ambiance est affichée : entre 5 et 10 bonnes minutes de tension lors d’un banquet où la pulpeuse Eva Mendes joue la mante religieuse avec le beau Michael Redd sous le regard accusateur de sa femme Joanna (Keira Knightley). Tensions sur notes de piano.

Suite à cela, une véritable leçon à montrer dans toutes les thérapies de couple, une scène que toutes les femmes doivent voir pour comprendre ce que les hommes vous reprochent quand ils disent que vous « faites la meuf ». (Nota Bene : ça se passe dans la cuisine)

Un dénouement intéressant. Quoi qu’il en adviendrait, nous aurions étés déçus.

Malgré son corps enfantin, j’ai trouvé un charme fou à Keira Knightley, tout au moins quand elle sourit. J’ai également trouvé quelques répliques à noter : « la conversation c’est comme la muscu » et « j’aime la fidélité, la loyauté et tous ces trucs là ».

Une french touch représentée par un Guillaume Canet aux yeux plus que jamais plissés.

En résulte un film qu’on pouvait croire « de meuf » ou / et à l’eau de rose mais qui se révèle en fait dramatiquement puissant.

Note : 4 / 5

J’ai adoré la bande originale, j’ai retrouvé quelques sons que j’écoute régulièrement, notamment celui-ci : http://www.youtube.com/watch?v=_54idVs4ZH8




vendredi 14 janvier 2011

Brothers - Sheridan

Ci-dessous mes réactions à chaud après avoir enfin réussi à regarder le film Brothers de Jim Sheridan.
Sortie en février 2010, je ne cache donc pas que j'ai visionne cette œuvre sous format interdit. Cet entêtement sur le piratage va finir par vous faire croire que j’ai reçu un mail d’avertissement Hadopi…

A la vue de l affiche du film, du teaser et même de ce que j avais pu entendre a son sujet, je m'attendais a une histoire banale, un peu de pathos et des enfants pénibles. J'ai eu droit à l'histoire banale mais pas au reste. C’est encore une fois mes préjugés qui m’ont tant tardé à presser « play » !

L’histoire : un père de famille (joué par Tobey Maguire) part en Afghanistan, et pas pour le tourisme. Peur de temps après, il est annonce pour mort. Tristesse, larmes, deuil, cris, complaintes, et tout ce qui s'en suit. Je la fait aussi rapidement que le présente le film.
Son petit frère alors sorti de prison va se charger naturellement de sa belle famille, maintenant veuve, donc moins belle. Il s’amusera notamment avec les filles et deviendra à mesure le second papa... Mais ou est la limite imposée par le respect de la belle sœur ?

Bref, j'ai découvert un Tobey Maguire en très grande forme ! Cela confirme que je suis très friand de ce genre de rôle un peu déraillé.
En revanche, une fois souvenu que Jake Gyllenhaal était le Prince perse, je n'ai pas pu m empêcher de le voir en cape durant tout le film... A la différence de Tobey : je n’ai pas imaginé une seconde de venin sortant de sa main, ou de flexions extensions entre les immeubles.

La mention spéciale est réservée a une Nathalie Portmann dont la beauté était telle qu’elle en était plus forte que Morphée la nuit ou j'ai regardé ce film.

Je suis un peu resté sur ma fin. Ce film est malgré tout très réussi.

3,5/5



jeudi 13 janvier 2011

Ali - Le rassemblement


Nouveau chapitre sur ce livre numérique qu’est mon blog. A l’image d’un « J’ai testé pour vous » non méconnu sur un blog, encore moins méconnu. Je ferais la critique de films, de sorties d’albums, d’œuvres dans le but de toujours plus partager, toujours plus 2.0, toujours plus…

Le choix de ma première critique n’est pas anodin. Voyez le nom de l’artiste et comprenez maintenant qu’il m’est assez familier. BlaGaPar, on dira que c’est en écoutant cet oeuvre que m’est parvenue l’idée KRITIK. Celle-ci me trottant dans la tête depuis quelques années déjà, il faut bien se mettre au charbon un jour ou l’autre.



Ali – Le rassemblement



Si le retour de la moitié de Lunatic était tant attendu, la redécouverte de cette voix si spéciale l’est tout autant. Cette galette, un régal dès la première écoute, devient malheureusement un peu rasoir aux suivantes.


A mon sens, les treize autres tracks ne suivent pas la puissance présentée par « Tsunami » en amont de la sortie. Ce titre propose du rythme, un refrain tellement entraînant qu’on aurait envie de le sampler sur un morceau de Booba. Le morceau « opérationnel » paraît plus appréciable en freestyle qu’en studio.


En somme, la qualité se fait decrescendo et on se voit presser de plus en plus rapidement la touche « Next » à mesure que le temps passe. Nota Bene aux victimes des stéréotypes présentés par TF1 et Cie : N’écoutez surtout pas cet album, Allah est la ligne directrice de cet artiste, il est donc fort probable qu’après l’écoute, l’urine envahisse votre pantalon de velours à la vue d’un barbu ou d’un tour du monde à la voile.


Son premier album « Chaos et Harmonie » a déjà cinq ans d’âge. Si Ali continue de revenir deux fois par décennies, il continuera de stimuler notre impatience et nos attentes. Pas de doute donc qu’il fera le buzz autour de ses nouveautés. Mais bon, à raison de 1825 jours de travail, nous sommes en droit d’en demander davantage.

Vous connaissez la manière de procéder pour se le procurer. Disquaires bien sûr ! Sinon pour la version numérique, Hadopi oblige, je ne fournis pas de lien sur ce blog.


En définitive, je qualifierais cette sortie de très correcte. Si Ali était un footballeur, il serait Karim Benzema. Déjà parce qu’il est maghrébin mais surtout parce qu’il se repose sur ses lauriers.



Note de l’œuvre : 13/20




jeudi 6 janvier 2011

Bonne pute d'année



S'il fallait être désolé pour cette abstinence de plus de deux mois, je l'aurais été.

Le froid ayant gelé mon inspiration, j'ai dû hiberner.

Un mois de vœux hypocrites à souhaiter et à recevoir ! Donner des sourires et les rendre. Quel calvaire ! Mais c'est la convention de chaque nouvelle année.

Selon moi, le fameux « bonne année à toi » devrait être modéré de la même manière que l'usuel « ça va ? ». « En vérité je vous le dis », très peu se soucient de ton bonheur à cet instant T.

Bon, soit, je ne fais qu'enfoncer des portes ouvertes mais qu'il est bon de le rappeler chaque année : Ton voisin se fout de savoir si tu auras la santé l'été prochain, ton collègue espère même que la réussite soit davantage de son coté que du tien et ton camarade est juste poli.


En ce début d'année 2011, il me faut fixer des résolutions !

Pour commencer, je compte davantage dormir. Marre d'avoir la gaule du réveil à 23 heures parce que je n'ai pas encore émergé.

Me constituer un réseau professionnel ? Hum, pas mauvaise l'idée... Ça fait pas un peu accroc au taf ? Bon je m'y essaierais..

Cette année sera aussi synonyme de recentrage. Je promets d'écouter du rap moderne. J'achèterais un Vocoder et j'y samplerait les bruits de vomis. « Vwouyourlle » (Ceci est la meilleure orthographe que j'ai pu trouver pour signifier ce à quoi je penses.)

Une gerbe vocodée, ça fait : Vwouyouuuuuuuuuurlle ouuuuuurrlllle...

L'avantage, c'est que je serais IN. Ça rappellera le refrain de 25G et Al K Pote.

Cette année, je tâcherais de moins paraître « vieux avant l'âge ». Quand on fait le tour de ce que j'écoute, on se rend vite compte que peu d'albums datent post 2005 et surtout que la majorité est sortie pré 2000. C'est déjà dû au fait que j'ai encore du son d'antan à découvrir.

Et puis.. Comme je suis un mouton, je dis que le rap c'était mieux avant. Je crois le penser mais espère ne pas y croire.

Allez quoi... Pour résumer l'année 2010 en rap français, j'ai vraiment beaucoup apprécié la sortie de Casey, Libérez la bête. Juste une tuerie ! J'ai en revanche largement moins apprécié les Rohff & Booba... En somme, y a pas à chier, j'ai l'impression que c'est avec les moyens relatifs qu'on produit le meilleur. Moins d'artifices messieurs les artistes ! Merci !

Sans faire un article entier sur le rap (sinon ça reviendrait à faire ce que l'autre Moldave de Thibaut m'a conseillé), je reste un adepte des « Ma 6T », « Ceux qui le savent m'écoutent », « Le combat continue », « L'école du micro d'argent », « Sad Hill » ou « L'amour est mort ». Je suis même revenu à « Qui sème le vent récolte le tempo » !


« Il existe un domaine dans lequel je n'ai pas d'égal ! »


Oui je fais partie des vieux garçons. Ceux qui n'aiment danser qu'avec de l'alcool dans le sang. Ceux qui enfilent leur pyjama juste après le boulot. Or, nous savons très bien qu'une fois affalé au fond du canapé orné de son plus beau pyjama, il est très difficile de s'en relever...

J'ai de vieux aprioris sur les homosexuels, les meufs, les mecs, les gamins, les reconvertis, les religieux, les passionnés de sport automobile, les nordistes, les sudistes, l'ami du sexe opposé...

On me traite souvent de taliban vis à vis de mon comportement conjugal. Je ne peux que plussoyer. Je m'en excuse à tous ceux que cela offense. J'ai des idées archaïques. Je suis nonchalant et tu m'fatigues. Tiens, ma meuf vient de me dire que j'étais malsain...

Faut la comprendre, lorsqu'un inconnu se méprend à me ou lui parler dans la rue, je suis peu réceptif et plutôt du genre à dire « non merci c'est bon » avant qu'il commence à parler. Sauf que lorsqu'il s'agît d'une personne lambada qui demande son chemin...

En réalité, j'imagine que chaque personne agît par intérêt. C'est tout.

Ah oui ! J'oubliais ! Je fais en sorte de naviguer à contre courant pour faire mon intéressant.


Quoi qu'il en soit..

Ce serait bien qu'en 2011, je formalise le draft lyrics qui traîne sur ma table de chevet depuis des semaines. Ce serait super que je continue à m'exclamer qu'ils ne marcheront jamais seuls. Ce serait pas mal aussi qu'ils m'aident à le clamer. Ce serait vraiment frais que je perce ma Bull professionnelle d'une manière ou d'une autre.