mercredi 25 mai 2011

Tree of life - Terrence Malick


Longtemps attendu, ce film au casting holywoodien sonne l’arrivée d’un genre nouveau. Un style tellement neuf qu’il en oublie les cinéphiles bas de gamme, ceux qui ne demandent rien de plus qu’un divertissement de 90 à 120 minutes.

« Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu'au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire... »

Bon, ça c’est pour la petite histoire façon Allocine. Mais en vérité je vous le dis, Terrence Malick n’a souhaité qu’hypnotiser les spectateurs pour aboutir à 2h18 de pur calvaire. Son procédé est simple. Conscient de l’engouement entraîné par « Home » ou par des bouquins achetés chez Nature & Découvertes, il décide de mettre un point d’honneur à rendre son film chouette en y ajoutant beaucoup de choses abstraites.

Pour donner une idée à ceux qui ne se seraient pas encore décidés à se bouger, ce film m’a fait penser à « Enter The Void » de Gaspar Noë : une sorte de Spirograph cinématographique, la vision d’un kaléidoscope bourré ou cinq entrées gratuites au palais des glaces sous CC…

Nous entrons dans une vraie histoire qu’à partir d’une heure de film, ce qui est très pesant ! J’entends par « vraie histoire » des petits bonhommes qui se parlent autour d’une histoire qui se tient un poil. Pour pouvoir atteindre ces soixante minutes, je vous conseille de vous munir de flash William Peel, et pas que, puisque pour suivre ce véritable délire de réalisateur, il est bon, voire conseillé, d’effectuer des petites siestes de 5 à 10 minutes tous les quarts d’heure.

Vous aimez Ushuaia ? Vous aimerez Tree of life.

En somme, lorsque les coups de compas crèvent l’écran, cette purge oscille entre comédie musicale et roman photo traitant du développement durable et du cosmos.

Le clou arrive à mi-parcours lorsque tout le monde croit, non pas s’être trompé de salle, parce que cela arrive bien avant la moitié, mais bien si le projectionniste ne s’est pas planté en changeant de bande. En effet, des dinosaures apparaissent ! Jurassic Park 5, me direz-vous… Nenni, toujours Terrence Malick et son calumet de la paix.

Que le réalisateur se place en originalo-atypiquo-pastrèsbanal, soit, mais qu’il prenne en otage ceux qui ont payés 10 € pour aller voir son film, je dis non. Enfin j’aimerais dire à la mère de ce mystérieux réalisateur tout le mal que je pense de l’avoir abonner à Science & Vie si tôt…

Oh et puis, le feu ! Certes c’est beau, mais admirer des flammes pendant 20 minutes, ça monte au crâne !


Allez, allez, critiques à Cannes…

Au moment où j’ai écris mes premières notes, j’avais prédis à mes camarades cinéphiles que ce navet serait placé en tête de série des votes. Cela n’a pas loupé ! Il en a même reçu la Palme d’Or.

Selon moi, ces critiques de cinosh qui se trimballent au Festival de Cannes placent Tree of life comme un chef d’œuvre dans le seul et unique but de montrer le septième art comme un mouvement inaccessible. « Toi, petit quidam n’a rien compris ? C’est tout à fait normal, cette œuvre ne t’était pas destinée. Owh non tu n’es pas assez aguerrie».

Entre le réalisateur qui a certainement créée ce film pour plaire à une soit disant élite cinématographique et les analystes de cinéma qui se prennent pour des dieux, je ne sais plus où donner de la tête. Comprenez bien une chose : dire qu’on a adoré ce film revient à se donner du crédit.Cette année encore, le festival de Cannes a récompensé un film que je n’ai pas compris.


Du pain bénit

Que dire des prestations de nos amis les stars ? Que s’ils n’étaient pas à l’affiche, nous, les spectateurs aurions vu plus souvent la lumière du jour provenant de la porte de sortie.

Mais très sincèrement, ce projet est du pain bénit pour des acteurs de cette trempe ! Un script aussi long que pour un film porno et une présence de dix minutes pour Sean Penn. J’espère que le cachet s’est fait au prorata du temps de tournage. Dans le cas contraire, notre ami va faire accepter davantage de rôles de ce type.
Pour terminer sur une note positive, j’ajoute au bénéfice de Môssieu Malick que c’est réussi puisque joli, bien filmé et que cela a pu être touchant. Merci pour ceux que cela a touché.

Ma note : 0,5/5

Mention spéciale à la marque Levis qui a dû casquer en placement de produit.