lundi 17 mai 2010

Chapitre 2 : Fini le collage, place au collège



Les premiers amours...

Comme à chaque nouvelle rentrée des classes, une appréhension née : celle de ne pas être à la hauteur en termes de résultats scolaires. Cette fois-ci Sébastien... n'était pas la grande exception qui confirme la règle. Il est donc toujours aussi moyen.

De sa "moyennerie" relationnelle que nous qualifierons de malsaine (cf : Le nez à croquer du chapitre 1) grandit sa "moyennerie" pudique.
En effet, dès les premiers pas dans cet établissement, il remarque une démarche chaloupée, un coté atypique qui perça le cœur de Sébastien. C'était celle pour qui il écrivait des tas de lettres qu'il n'arrivait pas à envoyer.
Sebastien vivait son amour, un peu cloitré. Seuls ses frères le soupçonnait et par conséquent le taquinait.

Cette longue femme maghrébine hantait - ou enjolivait - ses nuits sebastiennes. Après multiples regards mutuels et quelques rares sourires, le maigre Sebastien mît sa frousse de coté (lorsqu'à d'autres moments, elle glissait dans son froc) et se décida à dire, pendant une heure de permanence LA phrase :

Est-ce que tu veux bien sortir avec moi ?

Dans ces moments, les cours de sciences naturelles qui nous apprennent la reproduction sont quasi inutiles par rapport à la frousse qui, elle se reproduit à vitesse grand V dans son "calçif". Conclusion, nous apprenons plus vite de notre vécu.
Évidemment, son cœur battait la chamade. Davantage lorsqu'il la voyait gênée.
Que le restant de l'heure parut long à Sébastien car déjà, la grande bédouine, semblait maîtriser l'art de faire attendre les garçons en restant dans un mutisme complet.

Plus tard, la fameuse amie qui avait réussi à mettre en commun les deux tourtereaux apprit à Sébastien qu'elle était d'accord...
C'est fait ! Un couple est né ! Un métissage des plus banals ! Une relation qui durera ! 7 enfants, deux chiens et un poisson rouge ! Mais tout ceci n'est resté qu'à l'état de rêve car deux jours plus tard, il décida de lui rendre visite chez elle.

Sonnette - Enfant - Tasseurélà? - Maghrébine stressée - Sébastien recalé

Il repartît dépité mais fier de son devoir accompli. Il fallût beaucoup de courage pour affronter cette barrière psychologique. Plus tard, il cru comprendre que l'entourage familial de la gamine était néfaste à l'envie de créer une famille avec elle.


Les premières bagarres...

Sébastien s'était fait quelques compagnons parmi lesquels un petit brun aux allures d'enfant. Ce dernier s'appelait Olivier. Ils jouaient au football ensemble dans leurs jardin respectifs et faisaient même quelques gouters.
Seulement voilà, le petit adorait employer vastes grossièretés pour des choses qui n'en avaient ni le besoin, ni l'objet.

Un jour, Olivier traita Sébastien d'enfant de putain, ce fût la fois de trop. Oh, ne vous attendez pas à un acte meurtrier revanchard, non, juste une petite brouille, trois poussettes, quelques "patates" mais vu l'âge de ces gamins, je crois qu'il s'agissait davantage de pommes rissolées.

Alors que Sébastien accéda en 4ème avec une moyenne d'environ 10, son copain redoubla, ce qui fût une bonne chose pour ses oreilles.


Les premières passions...

Fini de s'attarder sur les résultats scolaires, Sébastien savait qu'il était passablement performant. Il devrait désormais se concentrer sur ses voisins de classe.
Justement, cette année là, il découvrit un grand personnage redoublant.
L'EPS (Education Physique et Sportive) les fît se rencontrer. En effet, le basket était le sport de prédilection des deux garçons.
Douze mois remplis de paniers, d'entorses, de tentatives de dunks, de "shoots à la dernière seconde", d'autres shoots "pour le titre".


Les premières pressions...

Lors de la dernière année du cycle, il y avait le non méconnu brevet des collèges, ce qui rajouta une pression supplémentaire à sa scolarité.
Les après midi de basket continuèrent mais Sébastien souhait mettre un point d'honneur à l'obtention de ce sésame.
Malgré sa motivation, il n'arrivait pas à travailler suffisamment pour récolter de meilleurs notes.

Arriva le moment où l'on demanda à Sébastien de choisir son orientation.
Grand fût son étonnement. Il avait bien fait un stage découverte de trois jours chez un boulanger mais le fait de se lever à 3H du matin pour racler des plateaux l'a vite dégouté.
Après quelques lectures de fiches métiers, il hiérarchisa ses deux vœux.

1 - Vendeur d'articles de sports
2 - Routier

En voici des métiers différents, Sébastien comprenait l'utilité de choisir sa voie dans le but de poursuivre ses études mais il ne savait pas réellement quoi faire de sa vie future. Ses choix furent dictés par l'influence de sa passion pour le premier, puis de sa solitude pour le second.

Enfin, arriva son premier examen. Lors du cycle précédent, il avait eu la chance d'effectuer un ou deux tests Kangourou mais cela n'avait rien de décisif.
Histoire - Géographie, Mathématiques, Français... Une poignée d'épreuves largement accessibles pour certains, mais beaucoup plus complexes pour d'autres.

Encore une fois, Sébastien était un "autre".

A l'annonce de l'affichage des résultats, Sébi enfourcha sa bicyclette et pédala à fond les manettes vers son collège. Il découvrit avec stupéfaction son score. A l'image des dix dernières années de contrôle et de tests, Sébastien réussi à obtenir la moyenne ! Et quelle moyenne !

160/320

Une étoile brillait peut-être pour lui, mais il n'était pas temps de prier.
La rentrée dans un lycée professionnel était proche. Il y aura des grands, encore plus de boutons et aucun visage connu.


mercredi 5 mai 2010

CHAPITRE 1 : Élémentaire mon cher... Comme l'école et la mater'



Il était une fois un gamin, morveux comme pas possible, déjà en quête identitaire



Depuis la maternelle jusqu'en école primaire, Sébastien s'isolait parfois, se rongeait souvent. Pogs, images panini, billes ou mêmes Jojos étaient régulièrement de mise mais il était rare que le jeune homme tappe dans le ballon avec ses camarades : deux fois, peut-être trois.

Durant la classe, les plans de table réservaient de bonnes surprises à Sébastien, mais parfois de moins bonnes : chaque année, c'était une "intello" qu'il avait en guise de voisine.
Il faut tout de même noter que vis-à-vis des résultats scolaires de ce morveux, plus des trois quarts des mioches pouvaient êtres considérés comme "têtes d'ampoule".
"Assez bien", "Vu", représentaient de moins bonnes notations qu'il en paraissait ; ce qui est plutôt logique ; nous imaginons difficilement des instituteurs pourrir un enfant de dix ans. Rien de tel pour favoriser l'ascension d'un serial killer ou provoquer une Colombinerie.

Sebastien était moyen. Moyen en sport, moyen en exercices, moyen en poésie et très moyen-âgeux en filles. D'ailleurs, il n'avait su donner suite à la lettre amoureuse qu'il avait adressé à cette écolière aux tâches de rousseur. Elle avait certainement pris peur de se faire gober sa protubérance nasale que Sébastien qualifiait de "nez à croquer".

Quoi qu'en pensera Mr. Gates, Sébi, ou Sebou était déjà un geek, il passait la plupart de son temps libre à jouer à la console. De l'Atari à la première Playstation en passant par la Nintendo 8 bits ou la Super Nes. Tous ces engins ont permis à Sébastien de devenir ce qu'il est aujourd'hui : un casanier.

Petit, Sébastien n'avait pas le droit de regarder la télévision le soir. Lorsque ses parents montaient pour se coucher, il s'empressait d'éteindre en faisant mine de dormir. Il faut l'avouer, cela avait son effet. Son taux d'adrénaline grimpait en flêche.

Il a deux frères. Nombreux sont les bibelots qui n'ont pu faire autrement que de se plier aux agissements de ces trois catcheurs de gamins surnommés "Code Red, Tiger Flying et Best Montana". Porcelaine VS Carrelage, Clavicule VS Sol, Vinyl 33 tours VS Nez. Moult affrontements qui se clôturaient souvent par Knock Out. Youuuuuuuu Wiiiiin ! Peeeerfect ! Fatality ?

A force de "passable", "juste", Sébastien passe de classe en classe et arrive vite vers l'adolescence et son collège. Cap sur les boutons, la voix qui change, les bagarres, les premiers amours et les sciences naturelles et physiques.

A suivre...

Rien à battre de ton identité nationale, laisse moi gérer mon soucis d'identité personnelle